• 14 Jul, 2025

La vie, parfois ...

La vie, parfois ...

La vie, parfois...

Tu t’adaptes, tu fais semblant, 
Tu prends sur toi, vaillamment,
Mais les jours s’étirent en lassitude, 
Et l’âme se noie dans la solitude.

Au fond, tu sais ce que tu veux,
Mais tu connais aussi les jeux
Ça ne marche pas comme tu veux
Le monde n’est pas tout à fait merveilleux

Tu sais ce que tu veux
Tu connais aussi la règle : 
Les conséquences de chaque choix
Sans parler, …
De ces conséquences invisibles, 
Celles qu’on paie seul, mais surtout en gestes paisibles.

Car faire semblant, c’est le poison
Qu’on boit en silence, sans raison
Tu es seul à porter la trace
De ce mensonge au goût de glace.

Et pourtant… 
Tu choisis de faire semblant, …
Si tu allais vers ton vrai désir,
Il faudrait tout faire basculer,
Briser ce cadre, le faire mourir ; 
Et c’est cela que tu redoutes, ces conséquences visibles.

Alors tu te tais.
Tu choisis d’affronter chaque jour des conséquences invisibles
Celles que tu portes seul, avec un semblant paisible,
Tu choisis l’érosion lente, que l’éboulement,
Mourir de l’intérieur, sans cri, sans plainte violente.

Le poids est lourd, oui, tu le sais, 
Et alors quoi ?
Le poids est lourd,
Pourtant, tu le porte quand même
Solitude, frustration, irritation

Le poids est lourd
Qu’il a même effacé le sourire hypocrite
Qu’il a étouffé les mots
Alors silence !

Silence qui pèse et consume
Silence, seul refuge face à l’indifférence
Silence, seule évasion face à l’oppression
Et au sentiment de bataille menée seul

Silence …
Et te voilà, sans expression, sans bruit !
Silence.
Qui pèse, qui brûle, qui enferme,
Refuge fragile face à la tempête,
Face à l’indifférence qui germe,
Face à ce combat solitaire.

Et dans ce silence,
Les bouts de sagesse naissent,
Ces dictons inutiles qui ne valent rien à l’instant apparaissent
Et tu te dis que reconnaître son propre parcours est déjà un pas vers la clarté,
C’est peut-être… une vérité.
Mais là, à quoi ça t’avance ? Silence …

La maison n’a plus rien d’un abri,
C’est un décor, un cri sourd, un oubli
Un souvenir, un délire ;
Tu cherches encore ce petit recoin où ton cœur ne tremblerait point.
Les rues t’abritent et te servent d’un pont, …

Silence….
Pourquoi tu choisis de porter seul ce poids ?
Mais peut-être n’as-tu plus à le vivre seule,
Ni à prétendre être fort sous le linceul.
Brise, silence …

Tu n’arrêtes pas de dire :
Epuisé, 
Blessé, 
Bouleversé,
Ça doit être dur !

Silence, solitude, 
Carapace que tu te construis mais qui n’aide pas
La paix, la stabilité, le calme
Ça te parle ?
Tu as aussi droit à ça !

Tu en es capable,
Tu peux aussi marcher vers ça
Même sans voix !
 

Photo crédit : Elina Araj

Brianca O. BUHORO

Ecrire c'est le passage !