Oui, je l'étais ...

Oui, je l’étais  
J’étais heureux    
Moi, au cœur peureux    
Je reviens de cet endroit,    
Ce lieu sombre entouré de bois,    
Où le silence pèse comme une vérité,    
Où l’ombre danse avec les doutes,    
Et où l’âme, dans sa quête, vacille avant de renaître.    
Oui, je viens de là,    
De là où l’on ne dit aucun mot, on attend.    
Face à son reflet, on apprend,    
Que ceux qui se croyaient maîtres    
Finissent, eux aussi, par plier le genou,    
Les yeux levés vers l’infini,    
Implorant Celui qui seul détient la clé,    
Le Divin qui murmure à l’âme blessée    
Les promesses d’un jour nouveau.   

Ces quatre murs froids,    
Où les échos des prières s’entrelacent,    
Où la foi est le seul remède aux blessures invisibles,    
Là où les âmes se rassemblent,    
Témoins d’un espoir silencieux,    
Espoir sans gloire, car tout appartient à Dieu.  

Oui, j’étais là,    
Là où la douleur se transforme en louange,    
Là où les larmes deviennent des offrandes,    
Et où l’amour divin berce les cœurs égarés,    
Les ramenant doucement vers la lumière.   

Dieu a toujours le dernier mot.    
Lorsque l’homme chute, Il lève.    
Lorsque l’homme s’égare, Il guide.    
Lorsque l’homme souffre, Il guérit.   

Et moi, moi qui étais là,    
Je suis témoin de Sa grandeur.    
Oui, j’étais là,    
Dans l’étreinte du Très-Haut,    
Dans l’éclat du renouveau,    
Guéri, restauré, relevé,    
Par Sa main qui ne tremble jamais,    
Par Son amour qui ne faiblit jamais.   

Aujourd’hui, je marche libre,    
Non par ma force, mais par Sa grâce,    
Porté par une espérance qui ne fléchit pas,    
Et par la certitude qu’en Lui, tout renaît. 

George Ndamiyehe, 30 mai 2025.

Photo crédit : Kinley Lindsey.