S’il y a une chose que j’ai apprise cette année, c’est que la discipline est importante. La discipline est essentielle, elle guide.
Le 25 juillet ne marque pas seulement mon anniversaire, mais aussi 206 jours d’exercices physiques, jour pour jour. Je me suis fixé cet objectif en décembre 2024. Je voulais gérer sainement mes émotions intenses et mon stress, et j’y suis parvenue. Je n’ai raté aucun jour, même quand les bombes explosaient lors de la crise de janvier, même lorsque l’un de mes enfants était malade, même lorsque j’avais une forte charge de travail, me prenant jour et nuit.
J’ai tenu. Je me suis dit : c’est un devoir quotidien. Comme manger, comme se laver, je dois aussi faire du sport chaque jour. Et jusqu’à présent, je tiens bon ; et je compte continuer. Cela m’apprend, petit à petit, que nous pouvons tout accomplir si nous y mettons de la volonté, si nous sommes déterminés, si nous décidons d’agir au lieu de chercher des excuses. Nous avons une précieuse potion divine en nous, et c’est plus que suffisant.
Des ambitions, des projets, des rêves… et puis des doutes, des questionnements, de la peur ; mais surtout beaucoup d’audace pour y croire soi-même et y travailler. Tout est possible, mais personne ne le rendra possible si tu n’y crois pas, si toi-même tu doutes du potentiel que Dieu t’a donné.
Ce défi de 365 jours de sport que je me suis fixé était une véritable épreuve. Je m’en sers encore aujourd’hui pour affronter d’autres défis. Si j’ai tenu 206 jours d’affilée malgré les obstacles liés à ma vie de maman, professionnelle, épouse… alors je peux aussi accomplir d’autres projets qui me tiennent à cœur. Et chaque jour, devant chaque obstacle, je me dis, je me répète : « je peux le faire », et j’ai fini par le faire. Ceux qui me connaissent savent combien je déteste les chiffres mais aujourd’hui je regarde des budgets, des gros budgets sans avoir des migraines. Je n’ai jamais osé le dire aux proches, ils seraient morts de rire. Mais pour ceux qui me connaissent vraiment, c'est un miracle (rires). Ceci est juste un exemple, pour montrer que nous avons des capacités, certaines restent inactives parce que nous nous limitons.
Nous pouvons tout faire, « je puis tout par Celui qui me fortifie », ça vous dit quelque chose ? Ce message n’est pas seulement pour moi. Il est pour tout le monde. Nous avons tous des rêves. Avec une ferme détermination suivie d’actions, même timides, même petites, on avance. Il ne s’agit pas des faibles commencements, il s’agit de la constance.
206 jours de sport…
Je me souviens de ces jours où je me disais : "Je ne suis pas sûre de pouvoir le faire aujourd’hui."
Mais après chaque début timide, je terminais apaisée.
Un autre chapitre, avec gratitude.
Juillet, pour moi, c’est une autre forme de janvier.
Un Nouvel An. Ou mieux encore, un nouvel élan. Comme si je renouvelais mon levier intérieur.
Je me sens toujours motivée, très engagée, et ces derniers temps je me fixe des petits objectifs que je suis capable de tenir. L’année passée, je voulais publier mon livre et changer d’environnement professionnel.
J’ai travaillé dur que ce soit pour le premier que pour le second, mais j’avais aussi la Foi, je croyais que c’était possible ; la Providence Divine me l’a facilité ; de la manière la plus inattendue.
Je me souviens encore des pensées que j’avais le 26 juillet 2024. Je pensais déjà à mon discours du 25 juillet 2025…
J’imaginais mille choses. Comme toujours, mon imagination va très loin. Et parfois, comme dirait ma grand-mère : "Un rêve de sourd."
C’est tellement original en Swahili : Ndoto ya bubu. J’en ai eu plusieurs de ces ndoto ya bubu. Je n’ai pas pu vivre tout cela comme je l’imaginais, mais je suis si contente et fière de ce que j’ai vécu. C’est exactement ce qu’il me fallait et pour cela, je suis reconnaissante et comme d’habitude, très fière de la petite moi.
Ma plus grande résolution l’an passé était de profiter de chaque instant. Comme le dit Horace : Carpe diem. C’était à la fois une prière et une assurance : pouvoir profiter de chaque instant. Je ne me suis pas contentée d’y penser par moment, j’en ai pris conscience profondément. Plus qu’une simple citation, je l’ai fait mon hymne intérieur, mon soupir de chaque instant, … ça m’a remplie de paix et de gratitude.
Cette année ? Il s’est enchaîné beaucoup de drames en RDC, tout congolais est conscient et c’est loin de finir : les crises de toutes sortes dans les quatre coins du pays : guerre ici, insécurité là, érosion à gauche, éboulement à droite, … chaque province a eu son moment de pleurs. Et puis j’ai oublié, cette histoire du financement américain, une goutte de trop. Cette année a surpris tout le monde. Et encore une fois, j’ai pris conscience de la complexité de la vie. Mais le plus important, j’ai aussi appris à valoriser chaque cadeau de la vie. Dans chaque étape, dans chaque moment, il y a le bon côté. Cette année, j’ai fouillé le bon côté de choses dans tous les chaos possibles et je ne me suis attachée qu’à cela.
Cette année, la vie a été une école… dans toutes ses dimensions. En tout cas, pour moi. Rattrapage pour des leçons pas bien assimilées ou lumière sur des confusions accumulées et ce n’est pas fini. Je suis sûre que ce qui semble clair maintenant pourrait être flou demain, ce qui semble certain pourrait être confus et ainsi de suite ; nous apprenons tous les jours. Et parfois, ce que nous pensons avoir appris n’est rien d’autre que le fruit de notre imagination et la vie se réserve toujours le plaisir de nous apprendre ce que nous n’avons pas bien compris… Le processus est loin de finir et je reste ouverte à chacun de pas qui m'y mène.
Aujourd’hui, je déborde de gratitude. Pour toutes les étapes franchies. Pour toutes les leçons envoyées par la Providence Divine, dans sa Toute-Sagesse. Chaque nouvelle année est un nouveau chapitre, mais bien la suite de tout ce que nous avons écrit depuis le début de notre histoire. 10 ans, 20 ans, 30, 40, 50, … ne changent rien à tout le parcours, ce n’est qu’une succession et nous ne pouvons que décider de qui nous voulons devenir et non de qui nous étions. Et donc ma lutte continue. Je suis fière parfois, mais consciente que je ne suis pas au bout. Et puis, je reste persuadée que les opinions de mes proches sur moi exagèrent qui je suis, en même je souris bêtement de me dire qu'ils se focalisent sur le bon côté de moi. Je me mets la pression ? C'est ce que me répète ma mère ; parce qu’au fond, je continue à exiger beaucoup de moi-même. Parfois, on prend plaisir, mais pour la plupart de temps, ce n'est pas aisé. J’aimerais bien atteindre mon plein potentiel. J’aimerais bien, je suis obstinée que parfois j’ai le sentiment d’être plus petite que ces niveaux que je vise au fond, …
Et donc cette année, j’ai choisi la discipline, bien attendu la discipline et la Foi. Ce n’est pas pour rien que toutes ces voix nous appellent au fond, ce n’est pas pour rien que cela bouillonne à l’intérieur de nous, si c’est là, c’est pour une raison. En dépit de nos peurs, de nos limites, de nos doutes, nous ne pouvons que nous dire : « je peux le faire, je peux y arriver ».
Alors cette année et pour toutes les autres à venir : LA DISCIPLINE. La discipline comme la plus grande expression de mon amour-propre. Une discipline sur tous les plans. LA FOI, encore et encore.
Et surtout, je me souhaite une vie remplie d’amour, j’ai levé mon verre à ça, j’ai soufflé mes bougies sur ça, j’ai résumé ma prière en ça. Pas seulement cet amour que nous attendons recevoir, mais celui aussi que nous pouvons donner, et j’ai aimé ce qu’une amie a dit : « aimer à la dimension de la Croix ». Genre un Amour qui écoute les silences, un Amour qui lit le regard, un Amour qui devine les pensées, un Amour qui se donne et qui ne se mendie pas, un Amour qui pardonne. Une dimension surnaturelle pareille, n’est possible que si nous sommes remplis d’Amour ; Dieu est Amour.
Nous ne pouvons pas aimer les autres si nous ne nous aimons pas ; nous ne pouvons pas transmettre ce que nous n’avons pas et je me dis que ce n’est pas mal de travailler jour pour jour cet amour-propre ; espérant ne jamais m’y perdre, compromettre la sensibilité et la compassion en moi.
Un nouveau chapitre, oui mais la suite du processus. Et l’objectif reste le même : Vivre pleinement cette vie. Devenir chaque jour une version améliorée d’hier…
Photo crédit : Malik F.